Quels que soient les soubresauts de la période révolutionnaire, l’économie, particulièrement portuaire, est le moteur de la cité qui opte pour de grands travaux afin de s’adapter aux nouvelles générations de bâtiments toujours plus imposants.
Au début du siècle, la pacification religieuse, le rééquilibrage des finances publiques par les impôts, les relations internationales et internes apaisées et le contrôle rapide des opposants par le consulat permet à l’ensemble de la nation de souffler. La nouvelle notabilité est basée sur la richesse et tout axe commercial devrait être en mesure d’en tirer parti.
En 1802, Bonaparte lève un corps expéditionnaire de 35 000 hommes pour restaurer l’autorité de la France à Saint Domingue contre les insurgés de Toussaint Louverture et Dessalines. La Rochelle participe à l’effort, l'île ayant participé à sa fortune, ce qui n’empêche pas la colonie de devenir en 1804 une république, noire et indépendante, sous le nom d'Haïti.
Le premier Empire qui commence en 1804 voit s’affirmer la suprématie maritime de la Grande-Bretagne. La ville, pourtant base de corsaires, déjà affaiblie par la rupture avec Saint Domingue et la vente de la Louisiane française aux Etats-Unis en 1803, est finalement ruinée par le blocus continental de Napoléon.
Deux ans après une visite avec Joséphine, L’empereur transfère en 1810, sous la magistrature de Garreau, le chef lieu de Saintes à La Rochelle, pourtant excentrée au Nord du département. La cité a pour atout d'être un centre économique…et surtout maritime, alors que des batailles se déroulent au large, que les anglais sont établis dans l’île d’Aix et même victorieux à Bordeaux. L’empereur confère à la cité des avantages commerciaux nécessaires au soutien mais le contexte guerrier ne permet pas à la ville de se relever.
La première restauration et les cent jours ont peu de conséquences locales. Au cours de la seconde restauration, en 1822, quatre sergents du régiment de La Rochelle : Bories, Goudin, Pomier et Raoulx ; sont arrêtés au motif de charbonnerie, accusés d’avoir comploté pour le renversement de Louis XVIII et emprisonnés dans la tour de la Lanterne avant d’être transférés à Paris, jugés et guillotinés six mois plus tard, n’ayant dénoncé aucun chef. Considérés comme des victimes du combat pour la liberté, hommage leur est rendu en renommant la tour de la Lanterne en tour des Quatre sergents.
La troisième république succède en 1870 à la monarchie de juillet, la deuxième république et le second empire sans grande perturbation locale. La commune de La Rochelle s’agrandit après la crise économique. Elle absorbe en 1850 la commune saline de Tasdon précédemment unie à Aytré, une partie de Cognehors puis, en 1880, la commune agricole et vigneronne de Laleu à laquelle était rattaché depuis 1848 Saint Maurice.
La société est en mutation par de grandes réformes entre 1879 et 1882 telles que le développement de l’école laïque et obligatoire, les libertés de la presse et syndicale, l’élection des maires en 1884 sauf à Paris qui demeure sous tutelle du préfet. Cet ensemble de mesures accompagne l’expansion coloniale : Tunisie, Algérie, Sénégal, Congo, Madagascar, Annam ou encore Tonkin.
La France organise son réseau ferroviaire par le biais de six grandes compagnies privées. La Compagnie de chemin de fer de Paris à Orléans, créée en 1843 puis continuée sur Poitiers, s’achève en 1857 en terminus à La Rochelle.
Depuis 1867, un bateau assure la liaison régulière de l’île de Ré et La Rochelle, marquant la naissance de la société Delmas. Mais c’est surtout la nécessité d’accueillir les paquebots et cargos de plus en plus imposants, créés en métal et non plus en bois, que le vieux port et ses bassins intérieurs et extérieurs ne peuvent recevoir, qui imposent de grands travaux. La décision de l’établir date de 1870 mais les travaux du port de La Pallice, à la place de la mare à la Besse, sous la direction de Bouquet de la Grye, commencent en 1881 pour s’achever en 1890, date à laquelle Carnot vient l’inaugurer.
La compagnie des Charentes, créée par des notables désireux de désenclaver la région, construisent une voie ferrée le long du littoral. De nouvelles lignes s'y ajoutent. Lorsque la société fait faillite en 1878, elle est rachetée par l’Etat qui développe de nouvelles liaisons, dont le circuit Paris La Pallice qui favorise l’exploitation du port.
Depuis le début de la révolution, l’appauvrissement de la cité progresse en dépit de l’armement de quelques corsaires. La grande histoire de la France, les guerres napoléoniennes et les pertes successives de la Nouvelle France, de Saint Domingue et de la Louisiane sont localement durement ressenties, d’autant que d’autres ports atlantiques évincent le vieux port trop petit pour les bâtiments modernes, plus grands et nécessitant un plus important tirant d’eau que ceux qui ont fait la fortune passée du grand commerce.
Les quelques sursauts d’activité comme l’instauration de deux foires par an en 1801 par Garnier, les travaux des port et bassins en mauvais état en 1804, les travaux du bassin extérieur en 1807, la reprise du commerce en 1814 par l’import de merrain et l’export d’eau de vie avec l’Amérique et le trafic du bois d’Europe du Nord ne suffisent pas.
Des conserveries de sardines sont implantées entre 1827 et 1851 mais la ressource manque et la diversification avec le thon ne suffit pas en enrayer leur disparition vers 1860.
La ville a cependant d’importantes dépenses : réverbères, établissements culturels et sociaux, elle héberge des salons et associations pendant la restauration, s'endette entre fêtes et hommages sous l’empire et ne se rétablit que par l’augmentation de l’octroi.
Elle fait quelques choix peu judicieux aussi, comme l’installation vers 1830 d’une digue aux Minimes pour y mettre en quarantaine les bateaux suspectés de transporter des équipages ou passagers malades et endiguer une éventuelle contamination. A sa décharge, une vaste épidémie de choléra a frappé Paris comme les esprits et les ports, lieux privilégiés d’échange avec les terres lointaines d’occident et d’orient, sont aux premières lignes. Le coût de cette quarantaine étant largement supérieur à celui des soins portés aux malades, la procédure est néanmoins rapidement abandonnée.
Les difficultés des plus pauvres sont récurrentes, l’alimentation souvent difficile et en 1839, des émeutes éclatent pour empêcher le grain d’être exporté en Grande-Bretagne. La crise économique européenne de 1845-49 à la fois agricole, capitaliste et de confiance dans le gouvernement, est durement ressentie et engendre de graves problèmes sociaux.
Tout commerce ne cesse cependant pas vraiment. La ville, en concurrence avec Rochefort, se bat à compter de 1843 pour avoir une succursale de la banque de France instituée en 1800. La création lui est accordée par décret en 1853. A compter de 1851, les bagnards à destination de la Guyane pointent à la prison et passent par le port avant d’être incarcérés à la citadelle de Saint Martin de Ré en attente de déportation. En 1864 le bassin à flot accueille l’expérimentation par le rochelais Doré du premier sous-marin motorisé : le Plongeur et en 1867, la liaison avec l’île de Ré devient régulière.
La construction dès 1881 du port en eau profonde, que l’ingénieur Bouquet de la Grye choisit d’installer à La Pallice, seule peut sauver la cité et lui conserver son rang parmi les dix plus grands ports français.
Le trafic est dynamisé par ces installations, couplées aux dessertes terrestres par voie ferrée et à la fondation de grandes entreprises industrielles comme la compagnie maritime en 1867 ou entreprises chimiques comme celle des engrais organiques à base de guano dix ans plus tard.
Dans les villes portuaires, suite à une loi de 1893 soutenant les associations, les maisons des marins sont financées par des fonds publics pour abriter les marins de passage : la première société rochelaise est située en centre ville.
La fidélité de la cité aux régimes successifs lui permet de maintenir une relative paix favorable au négoce et de croître.
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En début de siècle, le culte reprend droit de cité en France, La Rochelle a son évêché, les églises notre Dame et saint Sauveur rouvrent en 1802 et le temple protestant en 1803 : protestants qui sont en minorité. Dans le même mouvement, les ordres religieux et leurs œuvres réinvestissement la ville : les sœurs de la Providence retrouvent leurs locaux en 1809, les Ursulines achètent en 1804 le couvent des Augustins où les rejoignent les sœurs de Chavagne, les sœurs de la Sagesse ont en 1801 la responsabilité de l’hôpital Aufrédy, puis en 1804 celle de l’hôpital Saint-Louis, les frères des écoles chrétiennes s’installent chez les Hospitalières en 1819 puis en 1843 à l’Oratoire où le séminaire est resté de 1812 à 1828 avant de prendre le couvent des Capucins.
Les Marianistes s’installent et en 1819 et 1830 arrivent les Assomptionnistes et sœurs de Saint Vincent de Paul. A l’inverse, de grands bâtiments religieux reviennent au laïc comme l’ancien couvent des Hospitaliers en 1802 ou celui des Carmes acheté avant d’accueillir bibliothèque, cabinet d’histoire naturelle et école de chant.
L’armée acquiert des immeubles et les transforme: l’hôpital Aufredy en 1808, en 1829 le couvent des Cordeliers qui devient la caserne du Quartier de la gloire et en 1845 les casernes de la Bravoure et de la Subordination perdent leurs noms révolutionnaires pour devenir respectivement Chasseloup-Laubat et Renaudin alors qu’un fort est bâti à chef de Baie. A l’inverse, quelques vestiges historiques sont démolis tels que la première porte Neuve et le fort de l’Assemblée en 1801.
La préfecture de Charente Maritime étant transférée à La Rochelle, le premier préfet y vient en 1810 pour s’installer dès 1816 dans un grand hôtel particulier. Il fait raser les hangars et entrepôts propices aux incendies disposés le long des quais qui sont remplacés par une place plantée d’arbres en 1812.
A l’hôtel de ville, une toute nouvelle statue d’Henri IV est placée dans le campanile où l’ancienne avait disparu depuis 1792 et en 1848, des petites rues qui l’entouraient disparaissent et la place est libérée devant la façade. Si la chambre de commerce est rétablie dans ses locaux en 1803, beaucoup d’institutions déménagent : la gendarmerie en 1817, les Douanes qui se placent à l’entrée du port ou encore l’hôtel des Postes. Une société maternelle est décrétée pour la première fois, un hôpital des aliénés est créé en 1825, le Lazaret est installé à l’extrémité de la digue Richelieu afin de pourvoir aux risques de contamination.
En 1803, l’hôtel de la Monnaie est réouvert puis déplacé en 1836 et la chambre de Commerce est rétablie.
La société bourgeoise locale est cultivée, en contraste avec la pauvreté, la mendicité et l’ignorance de citoyens moins fortunés. Les bonnes œuvres ne se contentent pas de la création de la société générale de bienfaisance en 1838 ou le dépôt de mendicité installé dans le couvent des dames blanches en 1846.
A compter de 1816, l’instruction de tous les enfants est instaurée par la municipalité, ce qui n’a pas les faveurs des religieux. L’enseignement progresse et pas seulement à l’attention des enfants : des cours industriels, des cours de droit en 1827 qui sont rapidement transférés à Bordeaux, des cours théoriques pour les ouvriers en 1828, une société de médecine en 1840 et si une école normale de garçon est créée dans la commune voisine de Lagord, à la Rochelle le lycée Fromentin remplace en 1843 les Jésuites.
Alors que la presse locale vers 1835 s’intéresse à la politique, des sociétés se fondent : philharmonique en 1815, des sciences naturelles en 1836, d’archéologie et histoire de l’Aunis et amis des arts en 1841 et le lycée rochelais devient en 1814 l’académie Royale. Elles procèdent à des publications et oeuvrent à des projets.
La bibliothèque et le cabinet d’histoire naturelle, créés en 1808, adjoints d’un jardin des plantes en 1809, deviennent le muséum d’histoire naturelle en 1831, qui présente des collections animalière, ethnologique, des curiosités et notamment une girafe, don du vice roi d’Egypte au roi de France en 1826, le théâtre municipal est refait en 1846 et le musée des beaux arts, dont les acquisitions sont financées par la société des amis des arts, est ouvert.
La culture et les loisirs ne sont pas les moindres prétextes aux grands travaux entrepris grâce à un emprunt et l’augmentation de l’octroi.
Le cours Matignon devient en 1826 le Mail, lieu de promenade. La maison de la culture est créée en 1822 et un nouveau théâtre est installé en 1846. Les plaisirs balnéaires prennent une importance rapide : Il existe des bains publics en 1820 dans la ville mais à l’Est des murailles en bord de côte, aux bains de mer chauds instaurés en 1820 s’ajoutent très rapidement en 1827 les bains Richelieu ou Jaguenaud, les bains Marie-Thérèse face à la fontaine Caroline, les bains Louise et les bains de la Concurrence pour les pauvres. Ces derniers ne sont séparés des bains militaires que par un éperon de la forteresse. Une société de secours aux noyés voit le jour en 1841.
Tous ces frais doivent être compensés et le développement des activités économiques fait également l’objet d’investissements conséquents. On tente tout d’abord de soutenir le transport maritime. Le port est curé et sont creusés successivement le bassin à flot intérieur, de 1778 à 1808, le bassin à flot extérieur à compter de 1807, ainsi que le canal de Rompsay de 1804 jusqu’en 1868. La digue du Lazaret, créée en 1831, et la jetée de la Ville en bois aux Minimes est créée en 1848. L’entrée du port est élargie par la suppression de la petite tour de la Chaîne en 1824.
Le commerce et l’assainissement font l’objet d’aménagements. Au tout début du siècle, l’animation est encouragée par des foires organisées sur directives municipales dans la cathédrale puis chez les hospitalières en 1802 et d’autres établissements, les rues sont pavées, des abattoirs sont bâtis en 1812, la porte Mauléon disparaît et les marchés existants étant insalubres, un marché ouvert est centralisé en 1831 et complété en 1834 d’une portion de marché couvert alors que les marchés aux poissons sont assemblés en 1841.
Des entreprises s’établissent : une huilerie et une minoterie en 1829, une filature de chanvre en 1840, une usine à gaz juste avant la crise économique de 1845-48, car si des fontaines sont détruites comme la fontaine royale, la vie citadine est améliorée par l’installation de trottoirs, l’éclairage public au gaz et le détournement des eaux de pluie que les gargouilles déversaient sur les passants.
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Dans la seconde moitié du siècle, Tasdon, une partie de Cognehors, Saint Maurice et Laleu sont intégrés.
Après la grande crise économique qui a frappé l’Europe, le développement industriel prend un élan marqué qui se traduit autant par des créations d’entreprises que le développement du réseau de transports et le désenclavement par les infrastructures ferroviaire et portuaire.
L’extension du chemin de fer est nationale. En 1852, Louis Napoléon engage le raccordement de La Rochelle au réseau. La première gare est inaugurée en 1857 et la première voie relie La ville à Rochefort et Poitiers. Les fortifications occasionnant une gêne, la porte Napoléon est percée au Sud en 1857. Une deuxième gare, plus au Sud le long de la voie, est construite en 1872 lors du rachat par l’Etat de la compagnie en faillite et le siècle n’est pas achevé que la construction d’une troisième gare, plus importante, est autorisée.
En 1891, la gare est reliée au port de La Pallice et facilite le transport de marchandises et voyageurs. En 1896, des trains spéciaux relient Paris à La Rochelle et La Pallice lors des escales de paquebots et en 1899, un service de correspondance avec l’île de Ré, par navettes, est organisé.
Car entre temps, l’activité portuaire s’est intensifiée et a été déplacée. Les bassins intérieurs et extérieurs se sont avérés trop petits à peine achevés, d’autant que l’évolution des bâtiments à vapeur est incessante. Une écluse munie d’une passerelle les relie et ils sont voués à la pêche hauturière et le petit négoce.
La chambre de commerce obtient l’autorisation d’établir un tout nouveau port, plus vaste et profond, au milieu des marais, en place de la mare à la besse. Le chantier dure une dizaine d’année à compter de 1880 et précède l’inauguration de 1890. Relié à la ville par deux routes parallèles, il sert immédiatement aux grandes lignes régulières et en particulier au transport de bois.
Le nouveau port profite à tous les commerces et le chemin de fer donne aux premiers touristes balnéaires accès aux bains de mer. L’implantation de la Banque de France apporte en 1853 les fonds nécessaires aux tractations.
L’agriculture périclite, l’épidémie de phylloxéra ruine en 1880 les viticulteurs de l’Aunis, mais de nouveaux établissements apparaissent, dont une filature en 1859 ou une usine d’engrais phospho-guano en 1875. Le chantier naval est pour sa part déplacé au pied des murs, à l’extérieur des tours, sur un terre plein constitué par le remblais des bassins creusés, avant qu’un second soit installé en 1880 au Sud, dans des bâtisses en bois qui donnent au quartier son nom.
Dans les vingt dernières années, la population s’accroît (elle double en moins d’un siècle) comme la prospérité, des banques sont créées et l’administration prend le pas sur l’industrie où les conflits sociaux entre ouvriers et patrons surviennent lors des crises.
La cité acquiert de nouveaux faubourgs périphériques dont elle est encore séparée par des marais, champs et fermes isolées : Cognehors, Lafond, ou Laleu.
Les fortifications limitent l’extension territoriale mais la ville n’est plus un bastion militaire. Le Quartier de la Gloire devient la caserne Duperré. Des petits ouvrages avancés et les courtines sont renforcés, la porte saint Nicolas est rebâtie, l’arsenal agrandi mais le bastion du Gabut est détruit en 1858 et la municipalité prend possession de douves et glacis autour de la ville qui, adjoints au don d’Adèle Charruyer, permettent l’aménagement entre 1887 et 1890 d’un vaste parc le long des cours de Fétilly et Lafond.
Près du Casino, un parc plus modeste voisine une prairie qui permet d’aller admirer les régates. Cet ensemble est lié à la ville par la promenade de la Concurrence aménagée en bord de côte.
La vie brillante des notables est entretenue par les autorités qui rachètent l’Oratoire pour y organiser bals et réceptions en 1882, après avoir en 1850 équipé l’hôtel de ville, encore agrandi en 1879, d’un nouvel escalier alors que la mairie annexe de Laleu est créée en 1889.
Un asile est fondé en 1850, gendarmerie et douanes déménagent de nouveau en 1875 et 1887. Le marché aux poissons investit le couvent des Carmes en 1896 et le marché couvert est élargi de deux pans latéraux en 1893. Le château de Bongraine est bâti en 1863 et un autre château, d’eau celui-là, destiné à éviter les pénuries estivales, est conçu en 1866.
La cité accueille une société littéraire en 1853, le 23° congrès scientifique en 1855, abrite les archives départementales dès 1873. On monte le lycée Fénelon en 1872, on se distrait au théâtre en 1846, au café militaire en 1870 ou à l’hyppodrome de Fétilly en 1875 et l’on rend hommage en élevant des statues à Guy Duperré en 1869, Réaumur en 1899 ou la vierge protectrice des marins en 1874.
Les saints sont également honorés. Les populations des nouveaux quartiers ont droit à leurs paroisses et de modestes mais nombreux lieux de recueillement sont construits : la chapelle de saint Maurice en 1876, celle de Tasdon en 1887. L’église saint Nicolas étant définitivement fermée, l’église saint Nicolas voit le jour en compensation légèrement au Sud à Tasdon en 1888, précédant l’église du Sacré cœur de la Genette en 1899.
La cathédrale est achevée en 1862, l’évêché se déplace en 1874 et un nouveau cimetière est placé à la Rossignolette en 1886 pour desservir les quartiers Ouest.
Pour leur part, le couvent des carmélites est transféré en 1858, les Dames blanches se déplacent en 1878 et les frères des écoles chrétiennes installés en 1822 à Notre dame, succèdent aux petites sœurs des pauvres en 1852.