L'humanité a de tous temps eu recours aux motifs à triple utilité : la reconnaissance, le ralliement et la propriété. Pour proclamer au monde son identité, à quel groupe elle appartient et ce qu'elle considère comme son bien.
Les peintures et scarifications tribales primitives, que les ethnologues répertorient dans le monde, subsistent dans les civilisations les plus avancées par exemple dans le marquage des troupeaux.
Les costumes et coiffures sont encore aujourd'hui, hors les contraintes climatiques, professionnelles, pratiques ou les effets de mode, une méthode d'affirmation de soi que les groupes sociaux adoptent spontanément.
Le pouvoir a toujours su - et dû - recourir aux motifs et aux couleurs; symboles multifonctions qui constituent aussi bien une carte de visite qu'un jalon géographique ou une signature d'engagement.
Dans un contexte économique essentiellement agricole, la conquête territoriale a donné ses étendards aux peuples, aux régions et aux nations, dont le drapeau est aujourd'hui la représentation internationale convenue.
Le monde moderne industriel et mondialiste impose une économie plus éclatée où le logo est apparu pour représenter les sociétés, les organismes ou encore les labels.
Les emblèmes ont traversé toutes les civilisations, les lieux et les époques. Espèce sociale, l'Homme ne peut s'en dispenser.
Ils ont existé en Europe pour un usage militaire, sur des monnaies, représentant une ville, une famille... Mais ils n’obéissent à aucune règle avant l’apparition sur les sceaux, enseignes, bannières et boucliers. Le blason donne alors naissance à l'héraldique.