La province est aujourd'hui tout l'ensemble de la France, des quatre - ou plutôt six - coins de l'hexagone, hors Paris. Le terme n'est pas un hasard, mais un héritage.
Les provinces, circonscriptions administratives de l’ancien régime, se sont lentement élaborées au fil de l'histoire de la France, faite de conquêtes, alliances et guerres avec l'étranger ainsi que de réunifications ou scissions lors des successions seigneuriales.
Les ethnies peuplant la France primitive, leurs religion, culture et traditions, les législations et avantages issus de tutelles politiques subies ou choisies, ont généré des identités locales, propres aux grands fiefs, pays et provinces dont les frontières ont fluctué au cours des siècles.
Le pouvoir royal n'en a jamais décidé le nombre ou les limites mais a toujours dû composer avec le complexe réseau d'influences de ces circonscriptions qui se superposaient aux découpages différents d'autres instances ; religieuses, militaires, judiciaires ou encore fiscales.
De superficie variable ; l’Aunis était minuscule en comparaison des Normandie, Guyenne ou Gascogne ; elles ont été abolies par l’assemblée constituante lors de la révolution française et la chute de la monarchie.
Les nombre et limites des provinces à la révolution ne faisant pas l'unanimité parmi les cartographes et historiens (certaines régions sont considérées par certains comme des provinces, par d'autre comme des parties de provinces), la liste ci-dessous est basée sur la carte à l'époque de 1789, établie en 1827 par Adrien Brué (1786-1832), géographe du roi.
A noter que la Corse y apparaît. Elle était alors depuis peu une province française, contrairement à Guadeloupe et Martinique, alors sous tutelle du gouverneur des îles du vent, à la Guyane et la Réunion sous statut de colonie et Mayotte qui était encore un sultanat indépendant.